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Liberté de voir, de sentir, de marcher, de penser, d’entendre et comprendre … et de parler.
(Sur le Mur de la maison de la poésie et des écrivains – rue du Pelicot – St Malo)
31 samedi Déc 2016
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Liberté de voir, de sentir, de marcher, de penser, d’entendre et comprendre … et de parler.
(Sur le Mur de la maison de la poésie et des écrivains – rue du Pelicot – St Malo)
31 samedi Déc 2016
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J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources ;
Mon pays natal, le berceau de ma famille, la maison où je serais né, l’arbre que j’aurais vu grandir (que mon père aurait planté le jour de ma naissance), le grenier de mon enfance empli de souvenirs intacts…
De tels lieux n’existent pas, et c’est parce qu’ils n’existent pas que l’espace devient question, cesse d’être évidence, cesse d’être incorporé, cesse d’être approprié. L’espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer, le désigner ; il n’est jamais à moi, il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête.
Mes espaces sont fragiles : le temps va les user, va les détruire : rien ne ressemblera plus à ce qui était, mes souvenirs me trahiront, l’oubli s’infiltrera dans ma mémoire, je regarderai sans les reconnaître quelques photos jaunies aux bords tout cassés. Il n’y aura plus écrit en lettres de porcelaine blanche collées en arc de cercle sur la glace du petit café de la rue Coquillière : « Ici, on consulte le bottin » et « Casse-croûte à toute heure« .
L’espace fond comme le sable coule entre les doigts. Le temps l’emporte et ne m’en laisse que des lambeaux informes :
Ecrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes.
Espèces d’espaces. Georges Perec.
27 mardi Déc 2016
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in«Dans Vermeer, point de noir. Ni barbouillage, ni escamotage. Il fait clair partout, au revers d’un fauteuil, d’une table ou d’un clavecin, comme auprès de la fenêtre. Seulement, chaque objet ajuste sa pénombre et mêle ses reflets aux rayons .ambiants. C’est à cette exactitude de la lumière que Vermeer doit encore l’harmonie de son coloris. Dans ses tableaux comme dans la nature, les couleurs antipathiques, par exemple le jaune et le bleu, qu’il affectionne surtout, ne distordent plus. Il fait aller ensemble des tons extrêmement éloignés, passant du mineur le plus tendre jusqu’à la puissance la plus exaltée. L’éclat, l’énergie, la finesse, la variété, l’imprévu, la bizarrerie, je ne sais quoi de rare et d’attrayant, il a tous ces dons des coloristes hardis, pour qui la lumière est une magicienne inépuisable.»
THÉOPHILE THORÉ, «Johannes Ver Meer de Delft», Gazette des beaux-arts, 1866.
27 mardi Déc 2016
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L’astronome, Johannes Vermeer
Quel est le sujet du tableau de Vermeer reproduit plus haut ? La lumière ? La couleur ? Le silence ? La science ? L’astronome de Vermeer est sérieux mais serein. Il tourne doucement le globe céleste. Une draperie veloutée recouvre une partie de la surface de la table près d’un livre d’astronomie. On entrevoit un compas et un astrolabe en partie cachés mais illuminés par un flot de lumière entrant par la fenêtre.
Que deviendrait la scène sans cette lumière ? Imaginez que la fenêtre est murée. Dans ce chef-d’œuvre, j’interprète cette lumière qui inonde l’astronome et les symboles de sa science comme une métaphore de la sensibilité qui donne chaleur et couleur à notre rapport au monde. Cette scène intimiste est pour moi une allégorie de notre lien avec l’univers. Que serait pour nous la science dans le noir ou la lumière sans savoir ?
Jocelyn Giroux.
http://encyclopedie.homovivens.org/documents/insensibilite_mere_des_deraisons
26 lundi Déc 2016
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C’est près de son père le Roi Shah Ruk que le Prince Ulugh Beg, vice-roi de Transoxiane dès 1410, initia tout un essor scientifique dans different domaines en réunissant notamment plusieurs travaux et savants du monde arabe. Il entreprit notamment la construction de différent sites : madrasa ( équivalent d’université – école), ainsi qu’un observatoire tout près de Samarcande, en actuel Ouzbékistan.
L’observatoire a été édifié en 1420 à 1429 ap J.C., sur la colline Kohik au nord de Samarcande. Ce site fut ensuite détruit au cours du XVIème siècle. A ce jour, aucun document détaillant l’architecture réelle de l’observatoire n’a pu être retrouvé.
Néanmoins, c’est notamment sur la base d’un document « waqf » ( en arabe, document cadastral qui désigne bien public) que l’emplacement du site a pu être déterminé lors des travaux de recherches et fouilles entreprises au début du XX ème siècle. Ces travaux ont permis d’établir des hypothèses d’édification des contours du site, ainsi que ses fondations et ses artères architecturales : un bâtiment cylindrique d’un peu moins de 50 mètres de haut, élevé sur 3 niveaux.
Un des instruments phares découvert lors des fouilles entreprises a été de révéler l’existence du Sextant. Le sextant de cet observatoire constitue le plus important que l’histoire ai révélée. Cet instrument permet d’apprécier la la distance angulaire entre deux points aussi bien verticalement que horizontalement, révélant ainsi la mesure méridienne entre deux points, entre autre les astres et le méridien.
Le sextant de l’observatoire d’Ulug Beg possédait un diamètre , impressionnant, global de 84 mètres avec en son sein un arc de cercle indiquant des mesures graduées en degrés qui ont pu être déchiffrées lors des fouilles entreprises sur le site et d’après les archives existantes au musée de Samarcande. Cet instrument est encore de nos jours utilisé en aéronautique et en navigation marine.
Détruit au cours du XVI ème siècle, les nombreuses hypothèses sur l’architecture de cet observatoire permettent d’établir que ce site devait sans doute être équipé de différents instruments autres que le sextant. Ces instruments permettaient d’explorer le ciel, de préciser la position des astres, des planètes : comme un clepsydre en eau, un cadran solaire.
Près du site de l’observatoire, un musée dédié permet de reconstituer l’histoire de cet observatoire mais aussi de l’essor scientifique entrepris par Ulug Beg.
Pour poursuivre :
Voici le lien d’un site remarquable développant toutes les étapes de conception de la maquette du site de l’observatoire :
Un article précis sur cet ouvrage monumental :
http://quintessences.unblog.fr/2014/07/07/lobservatoire-astronomique-dulugh-beg/
Sources (texte et photos)
http://www.teheran.ir/spip.php?article1021#gsc.tab=0
25 dimanche Déc 2016
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« La poursuite de l’effort cosmique désespéré … que j’appellerais Espoir »
Dernières phrases de « Mes Démons » Edgar MORIN.
25 dimanche Déc 2016
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Il y a des spectacles silencieusement beau et pleinement simple.
Comme il y a, en nous, en toute chose, d’infinis et de spectaculaires petits souffles.
Précieux veilleurs de vie.
* Lumière dorée du matin de SIMOND Gilbert *
25 dimanche Déc 2016
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Parfois soudaines, les évidences jaillissent sous nos yeux.
Surprenantes, là où on ne se doutait, qu’elles apparaitraient.
On se rend compte du chemin, du temps perdu à les guetter,
les attendre, les rechercher en nous,
On les croient enchevêtrées dans nos souvenirs, nos pensées.
Rien de cela, elle étaient justes là.
Discrètes au milieu de tout,
Près de l’oreiller, près du pas posé au sol, sur le rebord de la fenêtre,
En la pluie, derrière une page, sous un rayon de soleil,
Ne demandant que nous puissions leur accorder qu’un infime instant de notre vie pour nous rendre moins aveugles.
Et une fois découvertes, elles font sourires notre chemin, le rendent malgrès tout, plus serein, éclatant.
25 dimanche Déc 2016
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Rien n’est charmant, à mon sens, comme cette façon de voyager. – A pied ! – On s’appartient, on est libre, on est joyeux ; on est tout entier et sans partage aux incidents de la route, à la ferme où l’on déjeune, à l’arbre où l’on s’abrite, à l’église où l’on se recueille. On part, on s’arrête, on repart ; rien ne gêne, rien ne retient. On va et on rêve devant soi. La marche berce la rêverie ; la rêverie voile la fatigue. La beauté du paysage cache la longueur du chemin. On ne voyage pas, on erre. à chaque pas qu’on fait, il vous vient une idée. Il semble qu’on sente des essaims éclore et bourdonner dans son cerveau.
Bien des fois, assis à l’ombre au bord d’une grande route, à côté d’une petite source vive d’où sortaient avec l’eau la joie, la vie et la fraîcheur, sous un orme plein d’oiseaux, près d’un champ plein de faneuses, reposé, serein, heureux, doucement occupé de mille songes, j’ai regardé avec compassion passer devant moi, comme un tourbillon où roule la foudre, la chaise de poste, cette chose étincelante et rapide qui contient je ne sais quels voyageurs lents, lourds, ennuyés et assoupis ; cet éclair qui emporte des tortues. -oh ! Comme ces pauvres gens, qui sont souvent des gens d’esprit et de cœur, après tout, se jetteraient vite à bas de leur prison, où l’harmonie du paysage se résout en bruit, le soleil en chaleur et la route en poussière, s’ils savaient toutes les fleurs que trouve dans les broussailles, toutes les perles que ramasse dans les cailloux, toutes les houris que découvre parmi les paysannes l’imagination ailée, opulente et joyeuse d’un homme à pied ! Musa pedestris.
Et puis tout vient à l’homme qui marche. Il ne lui surgit pas seulement des idées, il lui échoit des aventures ; et, pour ma part, j’aime fort les aventures qui m’arrivent. S’il est amusant pour autrui d’inventer des aventures, il est amusant pour soi-même d’en avoir.
Victor Hugo, Le Rhin, lettres à un ami, Lettre XX.
25 dimanche Déc 2016
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Il y a une perpétuité en nous, c’est cette ingénieuse alchimie qui nous procure ces états d’âmes.
A la croisée des cheminements, avec ses « êtres » qui nous entourent, nous décidons, nous écoutons, sourions, réfléchissons, parfois même jusqu’à l’envahissement de nos satisfactions, nos espoirs, nos doutes et de nos pires craintes.
Quel lumineux mystère entoure cette Divine Création que nous sommes, et qui a fait de nous des êtres miraculeusement Uniques.